• Les Bushmen de la Réserve du Kalahari central  célèbrent la réouverture du puits de Mothomelo fermé il y a neuf ans. Cet événement marque la première étape vers leur retour définitif sur leur territoire ancestral, conformément au verdict prononcé par un tribunal en 2006.

    Malgré leur victoire dans le procès le plus long de l’histoire du pays, leur droit fondamental à l’eau n’a été reconnu qu’en janvier dernier par la Cour d’appel du Botswana. Aujourd’hui, avec le concours de l’ONG Vox United, le puits de Mothomelo a été réouvert et une pompe solaire a été installée.

    Les Bushmen sont actuellement en train de retourner dans la région. C’est la première fois depuis 2002 – date à laquelle le gouvernement botswanais avait scellé le puits – qu’ils peuvent enfin disposer d’eau à profusion. Durant toutes ces années, n’ayant jamais été autorisés à réouvrir ce puits, ils s’abreuvaient de melons sauvages ou de dépressions naturelles dans le sable qui retiennent les rares eaux de pluie.

    Le puits de Mothomelo dans la Réserve du Kalahari central.
    Le puits de Mothomelo dans la Réserve du Kalahari central.

    Nombreux sont ceux qui sont  convaincus que les Bushmen ont été expulsés de leur territoire parce qu’on y a découvert de riches gisements de diamants. De Beers, l’une des plus grandes compagnies diamantaires au monde, a bénéficié d’une concession minière dans la communauté bushman de Gope au cœur de la Réserve du Kalahari pendant 25 ans. Suite à une campagne d’envergure menée par Survival, la compagnie a dû céder sa concession à Gem Diamonds en 2007.

    Gem Diamonds exploite actuellement cette mine tout en contribuant aux projets de réinstallation et de forage de nouveaux puits. Elle a financé celui de Mothomelo, en partenariat avec Vox United. La compagnie s’était également engagée à subventionner le forage de trois nouveaux puits destinés aux Bushmen. Prévus pour la fin du mois d’août, ils ne sont pas encore opérationnels.

    Les Bushmen ont enfin obtenu l’accès à leur puits au bout de neuf années durant lesquelles ils ont cruellement souffert du manque d’eau. Mais il est maintenant urgent que les autres communautés de la Réserve puissent également en bénéficier’.


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