• Les « Bushmen » ou Bochimans, les plus anciens habitants de l'Afrique australe où ils vivent depuis au moins 44.000 ans, font l'objet de nouvelles persécutions au Botswana, signale l'ONG Survival International.

    L'habitat actuel de ce peuple nomade est réduit surtout au désert du Kalahari, mais selon Survival International, le gouvernement du Bostwana aurait mis au point un nouveau projet de réinstallation forcée des Bushmen de la communauté de Ranyane, à l'ouest du Botswana.

    Et ce dépit d'une récente décision de la Haute Cour interdisant leur expulsion forcée et l'assurance du gouvernement central qu'aucune expulsion n'aurait lieu.

    En juin dernier, les Bushmen ont contesté avec succès devant la Haute Cour les tentatives du gouvernement de les expulser de leurs terres, précise Valeska Ebeling de Survival International.

    Mais en dépit de cet arrêt, qui ne semble pas compter pour les autorités, les projets de déménagements forcés des Bushmen semblent se poursuivre, ajoute-t-elle.


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  • Un rapport divulgue un plan d’expulsion des Bushmen du Botswana

    Le rapport qui a été divulgué décrit les moyens d'expulser les résidents de Ranyane qui résistent à la relocalisation, tels que la fermeture de leur puits.

    Survival International s’est procuré un rapport détaillant le projet de réinstallation forcée des Bushmen à l’ouest du Botswana par les autorités locales, en dépit d’une récente décision de la Haute Cour interdisant leur expulsion forcée et l’assurance du gouvernement central qu’aucune expulsion n’aurait lieu.

    En juin dernier, les Bushmen de la communauté de Ranyane ont contesté avec succès devant la Haute Cour les tentatives du gouvernement de les expulser de leurs terres.

    Mais ce nouveau rapport — intitulé ‘Ranyane relocalisation phase II’ — expose le projet du Conseil du district de Ghanzi de relocaliser les Bushmen de Ranyane le 12 août 2013, pour un coût de près de 900 000 dollars et d’expulser ‘ceux qui résistent à la relocalisation’.

    Malgré la décision du tribunal, le Conseil a prévu d’affamer les Bushmen pour les faire partir de leurs terres en suspendant la fourniture de services tels que la distribution de rations alimentaires et de pensions ; en supprimant les services de santé ; en coupant leur approvisionnement en eau et en détruisant les installations sanitaires et les postes de santé.

    Au cours du procès de juin, les Bushmen de Ranyane étaient représentés par l’avocat britannique Gordon Bennett, mais depuis le jugement, Me Bennett a été abusivement interdit d’entrer au Botswana. Le mois dernier, il devait représenter ses clients de longue date, les Bushmen de la Réserve du Kalahari central.

    Le plan actuel d’expulsion des Bushmen de Ranyane présente des ressemblances frappantes avec les expulsions brutales qui ont eu lieu dans la Réserve du Kalahari central entre 1997 et 2002. Des centaines de Bushmen avaient été forcés de quitter leurs terres ancestrales et leur puits avait été fermé. Ces expulsions furent ensuite considérées comme ‘illégales et anticonstitutionnelles’ dans une décision historique de la Haute Cour du Botswana, en 2006.

    Le gouvernement central s’est désolidarisé du projet du Conseil et a déclaré dans un communiqué : ‘… en aucun cas [le Conseil] ou qui que ce soit doit se livrer à des actes qui peuvent raisonnablement être considérés comme une tentative de déplacer de force ces résidents qui souhaitent rester chez eux’.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Dans un apparent revirement, le gouvernement central a déclaré catégoriquement que les résidents de Ranyane ne doivent pas être expulsés de force. Le monde entier a les yeux tournés vers le Botswana pour s’assurer qu’il tienne parole. Les citoyens botswanais devraient se demander ce que signifie la démocratie, la loi et l’ordre dans leur pays lorsque les autorités locales ignorent délibérément la parole de la plus haute juridiction du pays. Quand le régime botswanais mettra-t-il un terme à cette implacable et cruelle persécution? La justice est beaucoup trop longue à venir dans ce pays’.


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