• Des centaines de Bushmen du Botswana qui ont échappé à l'expulsion grâce à une décision de justice réclament désormais que le gouvernement reconnaisse leur droit à la terre, a indiqué mardi le groupe qui défend leurs intérêts.

    S'exprimant après qu'un tribunal eut empêché le gouvernement du président Ian Khama d'expulser 600 Bushmen de leur campement de Ranyane, dans le nord-est du pays, le groupe a promis de faire pression pour être enfin reconnu.

    Keikabile Mogodu, le directeur de Khwedom --le groupe des droits des Bushmen--, a appelé le gouvernement à reconnaître Ranyane et à y apporter les services de base.

    "Nous ne bougerons pas de Ranyane, c'est notre terre ancestrale. Nous sommes déterminés à nous battre pour notre pays", a déclaré M. Mogodu.

    Le groupe vit de la terre, de la chasse et de la cueillette, cultive de quoi subsister, mais a un accès limité aux soins de santé.

    Selon l'ONG Survival International, le gouvernement du Botswana veut déplacer les Bushmen pour mettre en place un corridor qui relierait la Réserve du Kalahari central et le Parc transfrontalier du Kgalagadi.

    Le tribunal a jugé que toute nouvelle tentative de l'Etat pour les réinstaller ailleurs devraient être négociées avec leurs avocats.

    Le Botswana a déjà été condamné pour sa façon brutale de traiter les Bushmen, qui vivent en Afrique australe depuis des dizaines de milliers d'années.

    Il n'en resterait pas plus de 100.000 au Botswana, en Namibie, en Afrique du Sud (où ils sont désormais appelés Xhoï-Sans) et en Angola.


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