• Léonardo di Caprio

     L'appel des Bushmen à Leonardo di Caprio 28 Septembre 2006

    Les Bushmen du Kalahari au Botswana ont lancé un appel désespéré à Leonardo di Caprio vedette du film 'The blood diamond'. Leur appel a été publié le 18 septembre 2006 en pleine page du célèbre magazine américain Variety.Les Bushmen ont également adressé une lettre à Leonardo di Caprio. Le leader bushman Roy Sesana y écrit : "Des amis nous ont dit que vous jouez dans le film 'The blood diamond' qui montre à quel point les diamants peuvent faire souffrir. Nous le savons bien, nous qui avons été chassés de notre territoire à cause d'eux.

    S'il vous plaît, Monsieur, aidez-nous. Nous savons que vous êtes un homme célèbre et respecté, et que si vous parlez en notre nom beaucoup de gens vous écouteront. Nous voulons simplement retourner chez nous, pratiquer la chasse et la cueillette et vivre en paix comme nous l'avons toujours fait".

    Le gouvernement du Botswana a violemment expulsé les Bushmen gana et gwi de leur territoire dans le Kalahari central où la compagnie De Beers mène des prospections diamantifères. Les Bushmen appellent au boycott des diamants De Beers et botswanais tant qu'ils ne seront pas autorisés à retourner sur leur territoire.

    Les acteurs Colin Firth et Julie Christie ont d'ores et déjà manifesté leur soutien aux Bushmen. Julie Christie a déclaré aujourd'hui : "En tant que source de misère et de souffrance, les diamants n'appartiennent pas au passé. L'expulsion des Bushmen du Botswana est la preuve évidente que les populations locales souffrent encore à cause de ces pierres".

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : "Les Gana et les Gwi sont menacés d'extinction totale en tant que peuple, non pas à cause de la guerre mais parce qu'ils sont spoliés de leur territoire. Il est terrifiant de penser que cela puisse encore arriver au XXIe siècle. C'est pour cette raison que les diamants du Botswana sont de plus en plus considérés comme 'les diamants du conflit' ".

    Au début du mois de septembre, l'organisation des Bushmen gana et gwi First People of the Kalahari a lancé son propre site internet : www.iwant2gohome.org

    Des Bushmen du Bostwana lancent un appel à Léonardo DiCaprio

    Des représentants des bushmen San au Botswana, qui mènent un dur combat pour faire valoir leurs droits sur leur terre ancestrale dans le désert de Kalahari, ont demandé lundi à la star hollywoodienne Leonardo DiCaprio de les soutenir dans leur bataille.

    Ils ont écrit à la star du film Titanic après avoir appris sa venue prochaine dans le cadre du tournage de The Blood Diamond (ndrl: Le diamant du sang), dans lequel il doit endosser le rôle d'un trafiquant des pierres de gemme utilisées pour le financement de guerres civiles en Afrique.

    "Des amis nous ont dit que vous alliez tourner dans le film The Blood Diamond, qui montre à quel point le diamant peut faire du mal. Cela, nous l'avons déjà compris. Lorsque nous avons été chassés de nos terres, des responsables nous ont dit que c'était à cause des gisements de diamants", écrit un porte-parole des Bushmen dans la lettre adressée à Di Caprio.

    "S'il vous plaît aidez nous Monsieur. Nous savons que vous êtes un homme célébre et respecté, et que si vous parlez, de nombreuses personnes vont vous écouter. Nous voulons juste retourner chez nous, pouvoir chasser, nous rassembler et vivre en paix comme nous l'avons toujours fait", poursuit le document.

    Le Botswana est l'un des premiers producteurs mondiaux de diamants, qui représentent 70% de ses recettes en devises. Ses gisements sont exploités par la société Debswana, détenue à 50% par De Beers, numéro un mondial du diamant;

    le reste appartient au gouvernement.

    Or des diamants ont été trouvés sur le site de Gope, au coeur de la réserve du Kalahari d'où le gouvernement a expulsé les bushmen et ceux-ci accusent les autorités de vouloir les éloigner pour exploiter le gisement.

    Les bushmen San, qui étaient autrefois plusieurs millions, ne sont plus que 100.000 aujourd'hui en Afrique australe, dont près de la moitié --48.000-- au Botswana. Les autres sont répartis entre l'Angola, la Namibie, l'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, selon des organisations humanitaires.

    En avril 2002, la Haute cour du Botswana avait été saisie par 243 San qui contestaient leur expulsion de leurs terres ancestrales du Kalahari, l'une des plus importantes réserves naturelles du monde.

    BOTSWANA: Procès bushman: le verdict attendu pour le 13 décembre 2006

    Les plaidoiries finales dans le procès intenté par les Bushmen au gouvernement du Botswana ayant pris fin vendredi dernier, la Cour a annoncé qu'un jugement serait rendu le 13 décembre 2006.

    Procés Bushmen

    Sommaire des questions relatives au procès des Bushmen: (pour un suivi du procès voir la rubrique actualités)

    Les conseillers juridiques des Bushmen ont rédigé cette brève récapitulation des éléments du contexte de leur procès historique (au Botswana, les Bushmen sont connus sous le nom de Basarwa) :Sommaire des questions relatives au procès des Bushmen: (pour un suivi du procès voir la rubrique actualités)

    Les conseillers juridiques des Bushmen ont rédigé cette brève récapitulation des éléments du contexte de leur procès historique (au Botswana, les Bushmen sont connus sous le nom de Basarwa) :

    1. La région aujourd'hui connue sous le nom de Réserve du Kalahari est devenue partie intégrante du Protectorat britannique de Bechuanaland en 1885.

    2. Sous la loi coloniale de l'époque, les droits préexistants des habitants indigènes sur un territoire acquis demeuraient en vigueur à moins et jusqu'à ce que les autorités britanniques les annulent.

    3. En 1885, les Basarwa occupaient déjà la Réserve du Kalahari depuis plusieurs années, selon un système traditionnel d'usage foncier qui reconnaissait les droits exclusifs de groupes distincts à certains territoires particuliers.

    4. Ces droits ne furent pas annulés par le Protectorat et étaient encore en vigueur lorsque le Botswana fut déclaré indépendant en 1965. Ils n'ont, depuis lors, été annulés par aucune législation.

    5. Au contraire, le droit des Basarwa à continuer d'occuper leurs terres dans la Réserve du Kalahari est maintenant protégé par plusieurs dispositions de la Constitution botswanaise. En particulier, l'article 14 donne aux Basarwa le droit de résider dans la Réserve du Kalahari, droit dont ils ne peuvent être privés par le gouvernement actuel.

    6. Il reste d'autres points en suspens dans la revendication des Basarwa. Même s'ils n'avaient aucun droit légal de vivre dans la réserve du Kalahari (ce qu'ils n'admettent pas), les Basarwa étaient incontestablement en possession de leurs hameaux à la date des expulsions. Ils soutiennent qu'ils ont été privés de cette possession contre leur gré et qu'ils peuvent par conséquence prétendre à sa restitution en vertu de la doctrine de ‘spoliation'.

    7. Les Basarwa soutiennent également que le gouvernement a utilisé les pouvoirs qui lui sont conférés par les règlements des parcs nationaux et des réserves de faune sauvage pour les expulser effectivement de la réserve. Ces règlements n'avaient jamais été établis avec une telle intention. L'abus de ces pouvoirs constituera un autre argument dans la revendication des Basarwa.

    8. Les Basarwa ont négocié pendant deux ans avec le gouvernement à propos d'un programme de gestion de la réserve. Ces négociations ont quasiment abouti à un accord selon lequel les hameaux situés dans la réserve auraient pu comprendre leurs propres ‘zones d'usage communautaire'. Les résidents auraient pu continuer de chasser et de cueillir dans ces zones et auraient pu lancer des projets pour générer des revenus dont ils ont grandement besoin.

    9. La décision unilatérale du gouvernement de retirer les services de base a mis un terme à ces négociations qui ne furent jamais reprises. Le gouvernement dressa à la place un nouveau plan de gestion sur lequel les Basarwa ne furent pas consultés. Ce plan a évincé les Basarwa de la réserve. Il prétend que ceux qui y sont demeurés ou y sont retournés n'existent tout simplement pas. Il interdit catégoriquement toute forme de chasse, il proscrit toute agriculture et bannit tout bétail domestique. Son objectif est de rendre la vie impossible aux résidents de la réserve.

    10. Les Basarwa entendent argumenter que toutes ces mesures constituent une violation de leurs ‘attentes légitimes' et sont par conséquent illégales.11. Le gouvernement a cherché à justifier son comportement en invoquant plusieurs prétextes : la nécessité de protéger la faune sauvage de la réserve; le coût prohibitif de l'approvisionnement des services de base dans les hameaux; et son désir d'intégrer les Basarwa à la société nationale botswanaise. Les Basarwa objecteront qu'aucun de ces arguments n'est étayé par des preuves, et que même si l'un ou plusieurs d'entre eux étaient avérés, ils ne pourraient en aucun cas légitimer des actions gouvernementales qui auraient été illégales.12. Enfin, toujours est-il que ce procès ne soulève qu'une seule question fondamentale : Revient-il au gouvernement de dicter aux Basarwa comment et où ils doivent vivre leurs vies, ou est-ce que les Basarwa sont autorisés à prendre eux-mêmes ces décisions? La marque d'une démocratie mature réside dans sa capacité à tolérer et à respecter les choix de ses minorités et à résister à la tentation de leur imposer un mode de vie dont ils ne veulent pas et qu'ils ne recherchent pas. 

    Bushmen

    BOTSWANA: Les Bushmen ont des droits légitimes sur leur territoire selon G. Bennett, avocat.8 Septembre 2006

    Plusieurs Bushmen se sont rendus cette semaine au tribunal pour entendre les plaidoiries finales dans le procès qui les oppose au gouvernement du Botswana. Leur avocat, Gordon Bennett, a démontré qu'ils avaient légalement le droit d'occuper et d'exploiter leur territoire.

    Me Bennett a rappelé que les Bushmen gana et gwi ‘avaient le droit d'exploiter et d'occuper leur territoire compte tenu de leur ancienneté dans la Réserve naturelle du Kalahari central' et a précisé qu'aucune loi adoptée par l'administration coloniale britannique ou le gouvernement du Botswana n'avait abrogé ce droit. Dans des affaires similaires, en Afrique du Sud ou en Australie , des juges ont décrété que de tels droits, n'ayant jamais été abrogés, restaient de ce fait en vigueur.

    Me Bennett a également rappelé que les droits territoriaux des Bushmen étaient protégés par la Constitution du Botswana.

    Les Bushmen se sont présentés au tribunal avec un t-shirt où était inscrit ‘I love CKGR' (J'aime la Réserve naturelle du Kalahari central). Roy Sesana, un leader bushman, a déclaré : ‘Nous sommes très heureux qu'après un si long procès, la Cour entende finalement les raisons pour lesquelles nous devons être autorisés à rentrer chez nous. Nous espérons tous que le jugement sera rapidement rendu pour que nous puissions retourner sur notre territoire'.

    Les plaidoiries se sont terminés demain. Un jugement devrait être rendu prochainement. Aucune date n'a encore été fixée

    Bushmen

    BOTSWANA: l’expulsion des Bushmen est ‘illégale et anticonstitutionnelle’selon l'avocat des Bushmen.. 6 septembre 2006


    Gordon Bennett, l'avocat des Bushmen, a commencé lundi sa plaidoirie finale devant la Haute Cour du Botswana. Il a démontré que l'expulsion des Bushmen était illégale et anticonstitutionnelle et qu'elle avait été effectuée sans leur consentement.

    Constatant que l'Etat n'avait même pas cité à comparaître un seul Bushman expulsé de la Réserve naturelle du Kalahari central pour attester qu'ils étaient d'accord avec leur relocalisation, Me Bennett a déclaré qu'il s'agissait d'une ‘omission révélatrice'.

    Il a également signalé des documents attestant qu'en 1990, 1995, 1997, 1999, 2000 et 2001, les Bushmen vivant dans la Réserve avaient affirmé ne pas vouloir être déplacés. Les avocats du gouvernement n'ont produit aucune preuve indiquant que les Bushmen aient changé d'opinion au moment de leur expulsion du début de l'année 2002. Me Bennett a affirmé qu'ils avaient quitté la Réserve ‘sous la pression intolérable du gouvernement'.

    Me Bennett a observé que le gouvernement avait supprimé les services dont bénéficiaient les Bushmen dans la Réserve alors qu'il avait lui-même admis qu'ils étaient ‘fondamentaux' et ‘essentiels'. L'avocat des Bushmen a démontré que, contrairement aux affirmations du gouvernement, la suppression des services n'avait aucun rapport avec leur coût qui est ‘insignifiant comparé aux millions et aux millions investis en infrastructure, routes, approvisionnement en eau et autres à New Xade et à Kaudwane [les camps gouvernementaux de relocalisation]'.

    Il a également déclaré qu'en privant illégalement les Bushmen de leurs permis de chasse, le gouvernement était ‘capable de violer sa propre législation pour parvenir à ses fins'.

    Me Bennett a démontré que les preuves apportées par les témoins du gouvernement étaient le plus souvent inexactes et contradictoires et a invité la Cour ‘à considérer dans quelle mesure nous pouvions nous fier aux témoignages des témoins cités par le gouvernement'.

    Les plaidoiries continuent toute cette semaine.

    Place aux diamants

    Entre 1997 et 2002, plus de 2 000 Bushmen ont été chassés de leur réserve du Kalahari central, au Botswana. Tout en interdisant aux Bushmen d’y chasser, le gouvernement du Botswana accorde dans cette zone de plus en plus de concessions diamantifères. 378 bushmen, vivant actuellement dans des conditions de vie difficiles dans des camps de « relocalisation », ont entamé une action en justice contre le gouvernement botswanais. Ils veulent obtenir le droit de retourner sur leurs terres et d’y pratiquer la chasse et la cueillette. L’ONG Survival appelle à les soutenir.

     

    Bushmen: procès reporté

    BOTSWANA: Le procès bushman reporté au 4 septembre 2006

    Le procès intenté par les Bushmen gana et gwi au gouvernement du Botswana a été ajourné jusqu'au 4 septembre. Les avocats devaient présenter leurs conclusions cette semaine devant la Cour.

    Gordon Bennett, l'avocat des Bushmen, a demandé un ajournement, les avocats du gouvernement lui ayant remis leurs plaidoiries écrites 12 jours après la date fixée par la Cour.

    "Nous devions commencer les plaidoiries finales aujourd'hui [lundi] mais n'ayant reçu les soumissions écrites de la défense que mercerdi dernier alors qu'il était convenu qu'elles devaient nous parvenir le 11 août, je n'ai pas eu le temps de les préparer" a déclaré M. Bennett à l'AFP.

    Les derniers témoignages du procès ont été entendus en mai dernier. Un jugement devrait être rendu peu après la présentation des plaidoiries devant la Cour.

    Les Bushmen se battent pour leur droit de retourner sur leur terre de la Réserve naturelle du Kalahari central et d'y pratiquer librement la chasse et la cueillette. Au moins 10% des 243 plaignants initiaux sont morts dans les camps de relocalisation depuis le début du procès. 135 autres Bushmen se sont joints à la liste initiale des 243 plaignants au cours de cette année.

    Cliquez ici pour lire le résumé des questions préparées par les défenseurs des Bushmen.

    Le procès sera ouvert aux journalistes et au public.-

    Bushmen

    BOTSWANA: Un parti d’opposition "condamne les relocalisations forcées"

    24 Août 2006

    L'un des principaux partis d'opposition du Botswana, le Botswana National Front (BNF), a qualifié d''indéfendable' l'expulsion des Bushmen Gana et Gwi de leurs terres du Kalahari central par le gouvernement botswanais.

    Dans une déclaration publiée hier par le journal bostwanais Mmegi, le BNF ‘condamne dans les termes les plus sévères, la relocalisation forcée de style colonial des Basarwa [Bushmen] de la CKGR [Réserve naturelle du Kalahari central].'

    La déclaration continue ainsi : ‘Le BNF refuse la vision simpliste du gouvernement selon laquelle les peuples indigènes, tels les Basarwa, n'auraient que deux options - soit rester enfermés dans un mode de vie dépassé et disparaître ‘comme le dodo', soit être déportés loin de chez eux comme à New Xade et se soumettre à l'assimilation aux cultures dominantes.

    ‘A notre avis, le développement n'est pas seulement économique, social et politique, il est aussi culturel. Il doit respecter l'identité culturelle des peuples. Le développement, même bien intentionné, n'est pas quelque chose qui peut être apporté ou imposé aux peuples contre leur volonté.

    ‘Par conséquent, nous exhortons le gouvernement à autoriser les Basarwa à retourner immédiatement et sans condition sur leur terre de la CKGR, là où sont enterrés leurs ancêtres, parce que leur culture, leur économie et leur identité sont inextricablement liées à leur territoire traditionnel et à leurs ressources.'

    Pour lire la déclaration en entier (en anglais):

    http://www.mmegi.bw/2006/August/Wednesday23/557937830555.html

    Bushmen arrêtés

    20 juillet 2006

    Deux Bushmen ont été arrêtés et inculpés pour avoir illégalement chassé une antilope dans la Réserve naturelle du Kalahari central. Ils ont passé une nuit en prison. Le jour suivant, ils ont été emmenés dans la Réserve et obligés de courir devant un véhicule de police pendant six heures sous la chaleur jusqu'au lieu où ils avaient tué l'antilope. Ils comparaîtront devant la Cour en octobre prochain.

    L'un des deux hommes se trouve être Loslobe Mooketsi, qui a témoigné lors du procès fleuve des Bushmen contre le gouvernement du Botswana. Il faisait également partie des nombreux Bushmen arrêtés en septembre dernier alors qu'ils tentaient d'apporter de l'eau et des vivres à leurs familles restées dans la Réserve.

    Le père de Loslobe, Mogeste Kaboikanyo, l'un des derniers Bushmen à avoir été expulsé de la Réserve en 2002 était décédé peu de temps après dans un camp de relocalisation. Avant son expulsion, il avait confié à un représentant de Survival :

    « Notre avenir repose sur la vie de nos enfants, il est enraciné dans la chasse, et dans les fruits qui poussent sur cette terre. Lorsque nous chassons, nous dansons. Et quand vient la pluie, nous sommes remplis de joie. Ceci est notre terre, et ici tout nous donne la vie.
    Le gouvernement du Botswana prétend être une démocratie. Mais ce n'est pas le cas ici. Nous sommes opprimés jusqu'à la mort, et bientôt il ne restera aucun d'entre nous.
    »

    Les Bushmen qui vivent dans les camps de relocalisation à l'extérieur de la Réserve survivent grâce aux maigres rations distribuées par le gouvernement ne contenant pas d'aliments frais et nutritifs. De nombreuses familles souffrent de famine car elles ne peuvent apporter de complément alimentaire à ces rations : il n'y a à proximité ni gibier ni fruits sauvages ou tubercules, déjà été épuisés avant l'établissement du camp.

    Plusieurs dizaines de Bushmen vivent toujours dans la Réserve, résistant à toutes tentatives d'expulsion. Ils survivent tant bien que mal malgré l'interdiction de pratiquer la chasse et la cueillette dans la Réserve, sous la surveillance constante des gardes.

    Les avocats de Bushmen doivent présenter le mois prochain leurs plaidoiries devant la Haute Cour du Botswana dans le cadre du procès qu'ont intenté les Bushmen contre le gouvernement du Botswana pour pouvoir retourner vivre sur leur territoire dans la Réserve naturelle du Kalahari et y pratiquer librement la chasse et la la chasse et la cueillette.

    Les bushmen du Kalahari appellent Angelina Jolie à l'aide

    Les bushmen déplacés hors de la Réserve du Kalahari, leur terre ancestrale au centre du Botswana, ont lancé un "appel à l'aide désespéré" à l'actrice Angelina Jolie, a annoncé jeudi l'organisation de soutien aux peuples indigènes Survival International (SI).

    Angelina Jolie se trouve actuellement en Namibie voisine où elle vient de donner naissance à une fille, Shiloh, dont Brad Pitt est le père. Surtout célèbre pour avoir incarné au grand écran l'héroïne des jeux vidéo "Tomb Raider", Lara Croft, l'actrice est aussi ambassadrice de bonne volonté de l'Unicef.

    "Nous avons appris que vous vous intéréssez aux droits de l'Homme", dit la lettre adressée à Angelina Jolie. "Le gouvernement essaie de nous détruire et nous demandons votre aide dans le combat pour sauver notre peuple".

    Survival International, basée à Londres, dénonce depuis des mois la violence contre les bushmen San, dont un peu plus de 2.O00 ont été "expulsés" hors de la Réserve de Kalahari.

    Le gouvernement botswanais rejette les accusions d'expulsion et justifie cette "relocalisation" par la nécessité de protéger la faune sauvage dans la réserve, alors que les bushmen vivent traditionnellement de chasse et de cueillette.

    Tout en la félicitant pour la naissance de sa fille, les bushmen expliquent à Angelina que "ceux qui vivent encore dans la réserve n'ont pas le droit de chasser et n'ont pas accès à l'eau".

    "La situation sanitaire est mauvaise dans les camps de relocalisation", ajoute la lettre, notant que les jeunes sont victimes du Sida.

    Quelque 240 bushmen San ont saisi la justice botswanaise pour obtenir le droit de retourner vivre là où ils sont nés, accusant notamment le gouvernement de les expulser en vue d'exploiter les diamants au sein de la réserve.

    Descendants des premiers habitants d'Afrique australe, les San sont aujourd'hui environ 100.000, dont la moitié au Botswana.

     

    Fin des débats dans le procès-fleuve des bushmen San du Botswana

    Les débats se sont achevés cette semaine dans le procès-fleuve sur les revendications territoriales des bushmen San, qui contestent leur expulsion de la Réserve du Kalahari, dans le centre du Botswana, a annoncé jeudi l'organisation Survival international.

    "Mardi était le dernier jour d'audition des témoins dans le procès des bushmen. Le tribunal devrait probablement entendre les plaidoiries des avocats en septembre", a indiqué Survival International dans un communiqué.

    "Nous appelons le tribunal à rendre une décision sans délai", a déclaré Stephen Corry, directeur de l'organisation non-gouvernementale, joint par l'AFP.

    Le procès, entamé en juillet 2004, avait été suspendu durant cinq mois, de septembre 2005 à février 2006, à la demande des plaignants, qui réclamaient du temps pour recueillir les fonds nécessaires à la poursuite de leur action.

    Quelque 240 bushmen San ont saisi la Haute cour du Botswana, pour contester leur éviction il y a quatre ans de leurs terres ancestrales de la Réserve centrale du Kalahari (CKGR), l'une des plus importantes réserves naturelles du monde.

    Survival International, organisation dont le siège est à Londres, affirme que ces descendants des premiers habitants d'Afrique australe ont été expulsés en vue de l'exploitation de mines de diamants, ce que le gouvernement du Botswana a toujours formellement contesté.

    Les San, autrefois plusieurs millions, ne sont plus que 100.000 aujourd'hui en Afrique australe, dont près de la moitié au Botswana. Les autres sont répartis entre l'Angola, la Namibie, l'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, selon des organisations humanitaires.

     

    Les Bushmen en justice pour réclamer leurs terres du Kalahari

    Le procès sur les revendications territoriales des bushmen San, qui contestent leur expulsion de la Réserve du Kalahari dans le centre du Botswana, a repris mercredi, les avocats exprimant cependant leur volonté d'un accord à l'amiable avec le gouvernement, rapporte l'Afp.

    Quelque 240 bushmen San ont saisi la Haute cour du Botswana, qui siège à Lobatse, au sud de la capitale Gaborone, pour contester leur évictionde leurs terres ancestrales de la réserve naturelle du Kalahari (Ckgr), l'une des plus importantes du monde.

    "Nous restons ouverts au dialogue avec le gouvernement", a déclaré à l'Afp Gordon Bennett, avocat des bushmen, également appelés Basarwa dans ce pays aride d'Afrique australe. "Il n'est jamais trop tard pour une solution. Il s'agit d'un cas qui a grand besoin d'une médiation", a-t-il ajouté avant la reprise des audiences.

    Ce procès, qui a fait la une des médias de Londres à New York, reprend après avoir été suspendu en septembre à la demande des avocats des Bushmen désireux de prendre le temps de collecter des fonds pour financer la procédure. Mercredi, la cour a entendu un témoin du gouvernement affirmer que la réserve du Kalahari devrait être interdite aux êtres humains afin d'en préserver la faune et la flore.

    "Je pense qu'il est impossible de maintenir des installations humaines au sein de la réserve sans causer des perturbations inacceptables", a déclaré Kathy Alexander, experte en écologie.

    Elle a mis en avant les risques de transmission de maladies aux animaux de la réserve par les êtres humains et leur bétail. Ce procès revêt une importance capitale pour la simple raison que les arguments des camps c'est -à- dire le gouvernement et les Bushmen, diverge. D'une part il y a urgence de protéger l'écologie de préserver la santé publique et, d'autre part le procès concerne la survie d'une couche sociale importante de l'Etat botswanais.

    Les Bushmen, s'il faut le rappeler, sont , d'après une source digne de foi, les premiers occupants de l'Afrique australe. Ils ont été maintes expropriés de leurs terres à cause de l'exploitation des diamants. Autrefois plusieurs millions, les Bushmen ne sont plus que 100.000 aujourd'hui en Afrique australe, dont près de la moitié au Botswana. Les autres sont répartis entre l'Angola, la Namibie, l'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, selon des organisations humanitaires.

     

     

    Bushmen lauréats du 'prix Nobel alternatif'

     A l'occasion de la remise du prix Nobel alternatif 2005 qui leur a été décerné, deux Bushmen du Kalahari effectueront prochainement une tournée en Grande-Bretagne, en Suède et en Allemagne afin de sensibiliser l'opinion publique sur les mauvais traitements qu'ils subissent de la part du gouvernement du Botswana. Ils seront présents à Londres du 29 novembre au 2 décembre puis gagneront la Suède pour y recevoir le prix.

    En septembre dernier, Roy Sesana et Jumanda Gakelebone ont été arrêtés et brutalisés alors qu'ils tentaient, avec 26 autres Bushmen, de forcer le blocus de la Réserve du Kalahari imposé par le gouvernement pour apporter eau et nourriture aux derniers Bushmen restés à l'intérieur.

    Ils seront  en Suède du 5 au 11 décembre afin d'y recevoir devant le Parlement suédois, au nom de l'organisation bushman First People of the Kalahari, le 'Right Livelihood Award' (également connu comme prix Nobel alternatif), récompensant leur 'résistance déterminée à l'expulsion de leurs terres ancestrales et leur volonté de maintenir leur mode de vie traditionnel'. Ils avaient appris la nouvelle le lendemain de leur remise en liberté.

    En 2005, Les Bushmen ont obtenu le Prix Nobel Alternatif.

    Le Right Livelihood Award (RLA), communément appelé en français le Prix Nobel alternatif récompense les personnes ou associations qui travaillent et recherchent des solutions pratiques et exemplaires pour les défis les plus urgents de notre monde actuel. Un jury décide des prix parmi des thèmes tels que la protection de l'environnement, les Droits de l'Homme, le développement durable, la santé, l'éducation, la paix ....

    Le Right Livelihood Award, créé en 1980 par Jacob von Uexkull , est présenté chaque année au Parlement suédois, généralement le 9 décembre. La récompense financière (équivalente à 250,000 $EU) est partagée parmi les lauréats, habituellement quatre.

    Le prix bien qu'appelé le prix Nobel alternatif, n'est absolument pas lié au Prix Nobel. Les fondateurs du RLA veulent mettre en évidence le fait que «le plus grand bénéfice pour l'humanité» peut être trouvé dans des champs différents des sciences traditionnelles ou des catégorisations strictes : il devrait être perçu comme un complément critique au Prix Nobel. Ainsi, la fondation du RLA a choisi son jour de remise des prix le jour précédent la cérémonie du Prix Nobel.

    La fondation du RLA constate également que le Prix Nobel a rarement nominé des femmes ou des personnes du "Sud"

     

     

    Une femme bushman retrouvee morte dans la Reserve

    La derniere victime en date de l'expulsion des Bushmen gana et gwi par le gouvernement du Botswana est Qoroxloo Duxee, retrouvee morte la semaine derniere dans la Reserve du Kalahari central. Il semble qu'elle ait succombe a la famine qui s'est installee dans la Reserve depuis que les gardes forestiers en ont bloque l'entree empechant tout approvisionnement en nourriture. Qoroxloo Duxee avait ete interviewee par la BBC en juin dernier : 'Quand j'etais jeune, les hommes chassaient et nous tirions toute notre eau des racines des plantes du desert. Nous vivions bien et les gens mouraient a un age avance'.

    Elle est morte pres de la communaute de Metsiamenong ou les Bushmen continuent de resister aux menaces d'expulsion. Dans un communique publie lundi dernier, l'organisation bushman First People of the Kalahari suppose 'que les gardes forestiers interdisant toute cueillette, elle soit morte de faim et de soif, ou bien qu'elle ait ete abattue'.

    Les Bushmen expulses de la Reserve ces dernieres semaines ont revele que les gardes forestiers menacaient de les tuer s'ils tentaient de chasser ou de cueillir. En septembre, la police avait lance des gaz lacrymogenes et tire sur des Bushmen qui tentaient d'apporter de la nourriture et de l'eau dans la Reserve, puis les avait arretes.

    Les cas de SIDA dans le camp de relocalisation de New Xade ont ete multiplies par cinq entre 2001 et 2004. Les agents de sante locaux estiment que ces chiffres sont tres en dessous de la realite. Depuis le debut des expulsions, deux Bushmen ont succombe apres avoir ete tortures par des fonctionnaires et de nombreux autres sont morts de cause indeterminee dans les camps de relocalisation.

    Stephen Corry, directeur de Survival, a declare aujourd'hui : 'Ces chiffres catastrophiques ne sont pas surprenants. Priver les peuples indigenes de leur terre a toujours eu des consequences desastreuses sur leur sante - il n'y a qu'a regarder du cote des Innu du Canada qui connaissent actuellement le taux de suicide le plus eleve au monde ainsi que d'importants problemes de drogue et de diabete. Pourtant, peu de gouvernements sont aujourd'hui prets a soutenir la politique du Botswana qui consiste a affamer les Bushmen sur leur propre terre'.

    Par ailleurs, cinq ONG se sont fermement opposees a l'expulsion des Bushmen gana et gwi de la Reserve du Kalahari central. Ces prises de position emanant du Botswana, de Namibie, d'Afrique du Sud, d'Allemagne et de France refletent l'indignation internationale croissante apres les tirs, les brutalites, les expulsions et les arrestations de ces dernieres semaines. 
     

    La démocratie en péril

    Trois Bushmen, dont un enfant, viennent d'être blessés par les tirs de la police botswanaise, au cours d'offensives destinées à terroriser les communautés qui survivent dans la Réserve du Kalahari afin de les forcer à quitter définitivement les lieux.

    Kekailwe, 7 ans, a été atteint à l'estomac durant l'arrestation de son père qui refusait de laisser la police pénétrer dans sa hutte sans mandat de perquisition. Au cours d'un autre incident, Kesodilo Ntwayamoga, qui se tenait de dos les mains à l'air, a reçu une balle dans chaque jambe. Des témoins ont confirmé que la police tentait de lui faire avouer qu'il chassait.

    Dans un troisième incident, le 24 septembre, Mokgakalaga Gaoberekwe a été blessé à la mâchoire alors qu'il tentait, avec d'autres Bushmen, de rentrer dans la Réserve pour apporter de l'eau et de la nourriture à leurs familles. Grièvement blessé, il est toujours à l'hôpital.

    Le groupe de Bushmen, dont plusieurs enfants et bébés, a été pris pour cible par des policiers et des soldats lourdement armés, sous le commandement de Sydney Pilane, l'avocat du gouvernement dans le procès qu'intentent les Bushmen pour leurs droits territoriaux. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et ouvert le feu sur les Bushmen désarmés. Plusieurs d'entre eux ont été brutalisés et emprisonnés durant plusieurs jours. Parmi eux se trouvait Roy Sesana, le lauréat du prix Nobel alternatif 2005, qui ne savait pas encore que son organisation et lui-même venaient de recevoir cette distinction. Les Bushmen ont été inculpés de 'regroupement illégal'.

    La police tente d'empêcher les Bushmen de retourner dans leur Réserve. Ceux qui s'y trouvent encore ne sont pas autorisés à chasser et à cueillir, sont privés d'eau, leurs réserves ayant été détruites, et sont maintenant menacés de famine après que le gouvernement ait prétendu que leurs chèvres étaient atteintes de maladies contagieuses (ce que des experts internationaux ont démenti). Des fonctionnaires ont confisqué leur troupeau au début de la semaine.

    Hier, un petit groupe de Bushmen, ayant réussi à échapper à la surveillance des policiers qui encerclaient leurs maisons, est apparu après trois jours de marche à travers le désert. L'un d'eux, Kangotla Kanyo, a déclaré : 'Nous sommes sortis de la Réserve pour dire au monde que nous souffrons de faim et de soif. La police occupe notre campement et nous ne sommes pas autorisés à chasser ou à cueillir pour nous nourrir. Un policier appelé Dibuile nous a dit : "Le gouvernement se moque que vous mouriez. Il est temps de vous montrer que vous ne valez rien". Il a dit que si nous souffrions de la faim et de la soif nous quitterions la Réserve.'

    En 2002, les fonctionnaires avaient fait savoir aux Bushmen qu'ils devaient quitter leur territoire parce que des gisements de diamants y avaient été découverts. Toutes les mines de diamants du Botswana sont exploitées par De Beers, qui détient des concessions sur un important gisement dans la Réserve.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui : 'Le président Mogae a jeté un voile sur le grand désert du Kalahari pour que ses sbires puissent s'attaquer aux Bushmen en toute discrétion. Mais ce voile n'a pas pu étouffer les tirs qui ont fait couler le sang d'un enfant et de deux hommes désarmés coupables de vouloir vivre en paix sur leur terre ancestrale. Ces violences - ordonnées par un homme de loi - ont tué toute prétention de démocratie au Botswana. Tous ceux qui se préoccupent du sort des Bushmen devraient marquer leur désaccord avec ce régime en boycottant le tourisme au Botswana et les diamants De Beers produits avec le sang des Bushmen'.

     

     

    Les bushmen San du Kalahari revendiquent les dividendes de leurs terres

    New Xade est une "nouvelle installation", selon la terminologie officielle: un peu plus de 2.O00 bushmen San y vivent depuis leur relocalisation à l'extérieur de la Réserve centrale du Karahari (CKGR), leur terre ancestrale, dans le centre du Botswana.

    Quelque 240 d'entre eux ont saisi la justice pour réclamer le droit de retourner vivre où ils sont nés.

    Plus qu'un combat pour le maintien d'un mode de vie qui n'est plus, pour une très large part, qu'un vestige du passé, nombre de ces descendants des premiers habitants d'Afrique australe soulignent leur attachement à leurs terres. Et jugent injuste d'être exclus de la manne du tourisme.

    Le gouvernement considère que le nouveau mode de vie "d'agriculteurs sédentaires" des bushmen, autrefois fondé sur la cueillette et la chasse à l'arc, est devenu "incompatible" avec la protection de l'environnement et de la vie sauvage dans la réserve. Il a mis en place, depuis la fin des années 90, un programme de relocalisation, moyennant compensation en argent et en bétail.

    Une atmosphère paisible mêlée d'un certain désoeuvrement domine dans ce village, de huttes en bois et de petites maisons en dur, posées sur le sable dans un paysage désertique.

    A l'entrée du village, à deux heures de piste en voiture de la ville de Ghanzi, le "Cool Way Bar". Le billard, en bonne place, rencontre un succès certain.

    Nombre d'habitants de New Xade (par opposition à Old Xade qui se situait dans la réserve), reconnaissent la qualité des aménagements: l'accès à l'eau, une école aux vastes salles de classe, un hôpital imposant.

    Mais une préoccupation revient en boucle: le sentiment d'avoir été poussés hors de leur terres pour être tenus à l'écart des développements touristiques à venir.

    "Les gens n'ont pas de travail ici", explique Tshixo, 38 ans.

    "Les touristes aiment les costumes traditionnels basarwa. Si je les porte, je peux gagner un peu d'argent", lance un vieil homme.

    "Le gouvernement ne fait pas preuve de transparence sur l'avenir du CKGR. Nous ne savons rien de se qui va se passer. Ils ne veulent tout simplement pas que nous en bénéficions", estime Salomon Phetolo, 33 ans, employé à Ghanzi par l'organisation locale "Premier peuple du Kalahari" (FPK).

    Pourquoi alors, avoir accepté, il y a huit ans, l'offre du gouvernement ?

    "Tout le monde partait, j'ai suivi ma famille et les proches, mais je ne l'ai pas fait de gaieté de coeur", répond Dauxlo Xukuri, 46 ans, président de FPK.

    "Comme dans toute relocalisation, il y a des problèmes d'adaptation à un nouvel environnement (...) et des poches de résistance", estime Ruth Maphorisa, responsable de district, soulignant que les habitants ont accepté "volontairement" cette relocalisation.

    Au niveau national, le gouvernement s'agace des "vieux stéréotypes (...) qui semblent avoir imprégné la culture populaire de certaines parties du monde" et présentent les basarwa (bushmen San du Botswana) "comme une espèce de race exotique vivant de la cueillette et de la chasse dans un splendide isolement à l'écart de tous les autres peuples".

    Une réponse indirecte à l'organisation de soutien aux peuples indigènes, Survival International (SI), basée à Londres, qui accuse le gouvernement de chercher à "mettre fin" au mode de vie ancestral des bushmen.

    Début août à Johannesburg, Rodolfo Stavenhagen, rapporteur spécial de l'Onu sur les droits des populations autochtones, a appelé au "dialogue", se disant prêt à aller sur place si le gouvernement botswanais en faisait la demande.

     

     

    Ultimatum pour les "Bushmen"

    Le gouvernement du Botswana a lancé un ultimatum aux quelque 200 Bushmen de la Central Kalahari Game Reserve pour qu'ils quittent les lieux au plus vite. Plusieurs compagnies minières, De Beers Botswana, De Beers en association avec Noranda Falconbridge et Sekaka Diamonds, filiale de Kalahari Diamonds Ltd (KDL), société créée par BHP Billiton, détiennent des permis dans la réserve. Les avocats des Bushmen, qui tentent de faire valoir leurs droits sur "leurs terres ancestrales", ont déposé une plainte contre l'Etat auprès de la Lobatse High Court, mais celle-ci ne s'est pas encore prononcée. En juin, l'Ombudsman de l'Office of Compliance de l'International Finance Corporation (la filiale de la BM qui participe au financement du projet KDL) avait conclu à l'incapacité d'établir un "lien de causalité" entre l'activité diamantifère et le déplacement des Bushmen.

    Tensions dans la réserve du Kalahari autour du sort des bushmen San

    La Réserve centrale du Kalahari (CKGR), dans le centre du Botswana, pays semi-désertique de 1,8 million d'habitants, est le théâtre depuis plusieurs semaines de tensions entre les forces de l'ordre et les quelques bushmen San qui y vivent encore.

    Descendants des premiers habitants d'Afrique australe, les San sont aujourd'hui environ 100.000, dont la moitié au Botswana. Les autres sont répartis entre l'Angola, la Namibie, l'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe.

     

    Un nouveau mannequin refuse de représenter les diamants De Beers

    Le mannequin britannique Lily Cole ne posera plus pour les diamants De Beers, s'est félicitée mardi l'association Survival, qui accuse le diamantaire d'être à l'origine de l'exil des Bushmen du Kalahari (Afrique australe), ce que De Beers dément.

    "Je n'étais pas au courant de la situation lorsque j'ai accepté de faire les photos", a indiqué la jeune femme, citée par cette association de défense des droits de l'Homme qui ne cache pas avoir fait pression sur elle.

    Le directeur de Survival, Stephen Corry, se dit "ravi que Lily ait tenu compte de notre avis et comprenne la souffrance que les diamants causent aux Bushmen".

    M. Corry "demande aux autres mannequins de ne pas travailler pour De Beers" et estime que "la seule façon pour De Beers de sortir de cette situation est de rendre leur terre aux Bushmen".

    En 2004, l'ex top-model Iman, l'épouse de David Bowie, avait rompu avec De Beers. Entre-temps, un autre mannequin britannique, Erin O'Connor, a pris également ses distances avec le diamantaire.

    Survival avait ainsi manifesté le 6 juillet lors de l'inauguration d'une grande exposition de diamants à Londres, où "l'Etoile du Millénaire" de De Beers tient la vedette, ou le 23 juin lors de l'inauguration d'un magasin du groupe à New York.

    L'association estime que le gouvernement du Botswana a évincé les Bushmen de leur territoire du Kalahari afin d'exploiter les gisements de diamants et accuse De Beers d'être impliqué.

    Le 5 juillet, De Beers avait de nouveau qualifié ces accusations de "trompeuses et malhonnêtes", assurant que l'expulsion des Bushmen "n'avait absolument rien à voir avec les diamants" mais avait au contraire des objectifs sociaux.

    Un cactus qui fait rêver les Bushmen.

    Son pouvoir amincissant peut rapporter groshoodia, un cactus coupe-faim, bientôt transformé en pilule amincissante pour les Occidentaux, les Bushmen d'Afrique australe font enfin une bonne affaire.

    Partager 34 000 dollars entre 100 000 personnes peut sembler dérisoire. Pourtant, pour le peuple nomade des Sans qui regroupe les Bushmen d'Afrique australe répartis entre le Botswana, la Namibie et l'Afrique du Sud, cette somme sonne comme une victoire. L'argent qu'ils viennent de toucher concrétise leur titre d`« inventeurs » du hoodia comme coupe-faim. Depuis la nuit des temps, ils utilisent ce cactus lorsqu'ils chassent dans le désert pour ne pas souffrir de la faim ou de la soif. Dorénavant, le monde entier espère maigrir en consommant ce cactus de la taille d'un gros concombre qui pousse en grappe à même le sol sur les dunes du désert du Kalahari.

    Tout a commencé dans les années soixante, lorsque des Bushmen engagés dans l'armée sud-africaine expliquent, au cours d'opérations dans le désert, comment ce cactus amer et rafraîchissant permet de jeûner sans perdre son énergie.

    Le Conseil pour la recherche scientifique et industrielle d'Afrique du Sud (CRSI) ne s'y trompe pas. Dès les années 90, il parvient à isoler le composant chimique responsable de la sensation de satiété, le P 57, qu'il fait breveter. Et, en 1997, le CRSI accorde une licence à la société anglaise Phytopharm pour tester, voire pour commercialiser, le P 57 sous forme de médicament. À long terme, c'est une véritable manne financière qui s'annonce : Phytopharm évalue le marché d'une pilule naturelle amincissante, qui pourrait être en pharmacie en 2008, de 4 à 30 milliards de dollars. Dès lors, les Bushmen entament des négociations avec le CRSI pour réclamer un droit sur ce brevet ?

    En 2003, un contrat est signé, « le premier qui contient des détails sur le partage des bénéfices au sujet d'un produit breveté », affirme Roger Chennels, l'avocat du conseil san. « Selon les termes du contrat, nous reversons aux Sans 8 % des revenus que Phytopharm nous paie à chaque fois qu'une nouvelle propriété du hoodia est découverte, explique Martinus Horak, responsable du partenariat au CRSI. Ensuite, quand le produit sera commercialisé, ils toucheront 6 % des profits réalisés par Phytopharm. »

    « Nous avons créé un trust, intitulé le Fonds San pour le hoodia. La procédure est en cours », détaille Roger Chennels. Les premiers versements serviront à « former l'équipe dirigeante des Sans et ensuite à mettre en place les premières plantations de hoodia ». Déjà, 100 hectares doivent être plantés sur les rives de la rivière Orange.

    Botswana: les bushmen à nouveau devant la Haute Cour pour défendre leur terre

    Les bushmen San ont raconté vendredi devant la Haute Cour du Botswana comment ils étaient expulsés de force par le gouvernement qui veut les chasser de la terre de leurs ancêtres, au coeur de la réserve du Kalahari (centre).

    Prenant la parole pour la première fois depuis l'ajournement du procès il y a trois mois, Motsoko Ramafoko, témoin pour les San, a expliqué à la Cour que les gens, emmenés de force dans des camions, ne voulaient pas être relogés dans la ville de New Xade, hors des limites du parc naturel où ils ont leurs origines.

    "Nous ne voulons pas partir. Nous ne voulons pas qu'on nous réinstalle à New Xade. Cet endroit ne signifie rien pour nous", a-t-il déclaré devant la Cour.

    "Ils ont d'abord emmené nos épouses, les ont chargées à bord de camions et sont partis pour New Xade. Ensuite ils sont venus pour les hommes... et nous ont emmenés contre notre gré", a témoigné Ramafoko.

    Un autre témoin des bushmen San, Mongwegi Tlhobogelo, a également témoigné devant la Cour "veulent nous chasser de la Réserve du Kalahari".

    Le procès des 243 bushmen San qui contestent une décision du gouvernement du Botswana concernant leur expulsion de leurs terres ancestrales a repris mercredi après trois mois d'interruption. Les plaignant ttenent de la Haute Cour qu'elle déclare cette décision illégale.

    L'organisation non-gouvernementale Survival International, basée à Londres et qui les soutient, affirme que les San ont été expulsés en vue de l'exploitation de mines de diamants, ce que le gouvernement botswanais conteste formellement.

    Les bushmen San, autrefois plusieurs millions, ne sont plus que 100.000 aujourd'hui en Afrique australe, dont près de la moitié au Botswana.

     

    Les bushmen accusent le Bostwana et De Beers de les spolier

    Des représentants des bushmen du Botswana ont accusé jeudi à Londres le gouvernement botswanais et le groupe sud-africain De Beers de les spolier de leurs terres ancestrales du Kalahari pour en exploiter les gisements de diamants.

    "Notre gouvernement ne s'intéresse pas à notre culture. Il veut nous évincer pour retirer tout ce qu'il veut des gisements" de diamants, a déclaré Roy Sesana, porte-parole de l'association "Premier peuple du Kalahari", qui représente les bushmen.

    Nous ne pouvons pas dire que nous voulons des mines, parce que de toutes façons, nous n'en recevons aucun bénéfice", a ajouté le représentant des bushmen, qui entamait à Londres une tournée européenne destinée à plaider la cause de son peuple.

    Le Botswana est l'un des premiers producteurs mondiaux de diamants, qui représentent 70% de ses recettes en devises. Ses gisements sont exploités par la société Debswana, détenue à 50% par De Beers, numéro un mondial du diamant, le reste appartenant au gouvernement.

    Or des diamants ont été trouvés sur le site de Gope, au coeur de la réserve du Kalahari d'où le gouvernement a expulsé les bushmen et ceux-ci accusent Debswana de vouloir les éloigner pour exploiter le gisement.

    Les bushmen "veulent une part des bénéfices" de l'exploitation de ce gisement, a précisé un autre représentant des bushmen, Jumanda Gakelebone, au cours d'une conférence de presse donnée au siège de l'organisation non gouvernementale Survival International.

    Le gouvernement botswanais et De Beers démentent formellement tout lien entre la politique gouvernementale de déplacement des bushmen et l'exploitation de mines de diamants.

    Les bushmen San, qui étaient autrefois plusieurs millions, ne sont plus que 100.000 aujourd'hui en Afrique australe, dont près de la moitié --48.000-- au Botswana. Les autres sont répartis entre l'Angola, la Namibie, l'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe, selon des organisations humanitaires.

     

    Le gouvernement envisage de 'changer la Constitution pour arriver à ses fins'

    Un porte-parole du gouvernement du Botswana vient d'affirmer que si ce dernier perdait le procès intenté actuellement par des Bushmen pour obtenir le droit de retourner sur leurs terres, il modifierait " la loi ou amenderait la Constitution pour parvenir à ses fins ".

    Cette déclaration émanant d'un proche du gouvernement est relayée par le journal britannique Daily Telegraph dans son édition du 13 juillet.

    248 Bushmen poursuivent actuellement le gouvernement du Botswana au sujet de leur expulsion de leur terre ancestrale de la Réserve centrale du Kalahari. Ils demandent à la Cour de reconnaître la décision du gouvernement de les expulser et de supprimer des services, par exemple leur approvisionnement en eau, comme contraire à la loi et anticonstitutionnelle.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, répond à la menace du gouvernement : " C'est une nouvelle extrêmement troublante qui porte de graves soupçons sur la justice du pays. À quoi sert un pouvoir judiciaire indépendant si le gouvernement change simplement la Constitution quand il désapprouve un jugement ? L'image du Botswana comme la 'nation éclairée' d'Afrique disparaît rapidement ".

     

    La violation des droits des Bushmen s'intensifie

    Sept chasseurs bushmen ont été arrêtés au Botswana le 15 juillet dernier. Détenus pendant deux semaines sans jugement, ils ont été libérés en attendant leur comparution. Ils seront vraisemblablement condamnés à une amende, qu'ils ne seront pas capables de payer, ou à une peine d'emprisonnement. L'un de ces hommes est âgé de près de 70 ans.

    Ils ont été appréhendés non loin du camp de New Xade, au moment même où les magistrats de la Haute Cour du Botswana y entendaient les témoignages relatifs au procès intenté par les Bushmen contre le gouvernement qu'ils accusent de les avoir expulsés de leurs terres ancestrales de la Réserve centrale du Kalahari.

    Le procès n'a pas empêché les autorités d'augmenter la pression exercée sur les Bushmen afin qu'ils abandonnent leurs terres et leur mode de vie. Ces arrestations sont les dernières d'une longue série de harcèlements que subissent, depuis plusieurs années, les Bushmen qui sont arrêtés et souvent torturés pour avoir continué à pratiquer leur chasse traditionnelle.

    Les sept hommes sont accusés d'avoir chassé l'antilope gemsbock (ou oryx) à l'intérieur de la réserve, leur terre ancestrale. Ces antilopes sont abondantes dans la région et ne sont pas une espèce protégée. Elles constituent l'une des principales sources d'alimentation des Bushmen.

    Un leader bushman a déclaré à Survival : "Si le gouvernement arrête et emprisonne les Bushmen maintenant, cela signifie qu'il bafoue la justice et ne prend pas le procès au sérieux."

    Il s'agit du dernier incident depuis l'intensification, par les autorités, des persécutions à l'encontre des chasseurs bushmen qui recherchent désespérément de la nourriture pour leurs familles déportées dans les sites de relocalisation, où elles sont complètement dépendantes de l'assistance du gouvernement. Un témoin bushman, Motsoko Ramahoko, a déclaré à la Cour que les gens du site de Kaudwane ont dû manger des chiens parce qu'ils n'avaient pas de nourriture.

    Le gouvernement du Botswana a expulsé la plupart des Bushmen de la réserve en 1997 et 2002. Quelque 200 d'entre eux y vivent en dépit du fait que le gouvernement leur a coupé l'approvisionnement en eau. Les autres vivent dans deux camps qu'ils appellent 'lieux de mort'. Un témoin bushman a déclaré à la Cour qu'il préférait mourir que vivre dans ces camps de relocalisation.

     

    Les Bushmen réclament leurs terres.

    Une ethnie ancestrale attaque le gouvernement botswanais en justiceLes Bushmen San, une population indigène du centre du Botswana, ont été expulsés de leurs terres par leur gouvernement. Ce transfert de population cache de gros intérêts financiers et vaut aujourd'hui au gouvernement un procès.Depuis lundi dans la ville de New Xade, ils sont 243 Bushmen San, gardiens du temps et de leurs 20 000 ans d'histoire dans le désert du Kalahari, à attaquer en justice un gouvernement botswanais censé les représenter. Un gouvernement constitutionnellement astreint à « protéger les droits des citoyens à vivre où ils veulent », comme l'a indiqué l'avocat des San, Gordon Bennett, à l'ouverture du procès.

    Or depuis 1986, ce gouvernement fait tout pour les déloger de cette réserve naturelle du Kalahari. En 1997, beaucoup d'entre eux furent expulsés de force pour être relogés à l'extérieur du Kalahari. L'autre méthode du gouvernement fut de réduire les territoires de chasse, indispensables à la survie de ces tribus ancestrales qui vivent de la cueillette et de la chasse. Une activité finalement interdite il y a deux ans.

    Devant le retour inexorable des San sur leurs terres, le gouvernement botswanais a décidé depuis 2002 d'utiliser une méthode à peine plus subtile pour les faire partir : leur couper l'eau. Ainsi en deux ans de nombreuses pompes ont été taries. Les quelques dizaines de San qui résistent dans la réserve ont de moins en moins d'eau et leurs familles qui viennent les visiter ne sont autorisées à entrer que pour de très courtes périodes et ne peuvent leur apporter de la nourriture. Le gouvernement botswanais, lui, affirme cyniquement que « les indigènes doivent simplement profiter des services publics où ils sont », selon les mots d'Éric Molale, un officiel du ministère de l'Intérieur. D'après les autorités, il est devenu trop cher d'assurer ce service public dans des coins aussi reculés... Mais au Botswana et du côté des défenseurs des San, comme l'ONG Survival, personne n'est dupe.

    Le Botswana est dépendant de ses diamants

    Le Botswana est un des pays africains qui a le mieux réussi son développement économique depuis son indépendance en 1966. La croissance de son PNB était en 2003 de 7,6 %, ce qui en fait un des pays les plus riches d'Afrique. Mais ces bons résultats cachent des perspectives plus alarmantes. Selon les sources communiquées par le gouvernement botswanais, les revenus à l'exportation du pays dépendent à 80 % de l'économie du diamant alors que ce taux n'était que de 40 % au début des années 80. Comme le fait remarquer la CIA sur son site Internet, les prospectives à long terme pour l'économie botswanaise sont donc inquiétantes avec l'épuisement des mines de diamants.

    Le gouvernement ne cesse donc depuis 1999 d'accorder des concessions minières aux grandes entreprises d'exploitation comme De Beers ou BHP. Bizarrement, en 2002, quelques mois après les coupures d'eau qui ont chassé les San, des dizaines de concessions ont été accordées en 2002 dans la réserve du Kalahari, une terre riche en diamants. De là à dire que ces populations gênaient le gouvernement et les compagnies minières...

    Pourtant, le jugement d'un autre procès a aujourd'hui de quoi encourager les San dans leur lutte : la Cour d'appel suprême d'Afrique du Sud vient en effet d'accorder des droits territoriaux au peuple des Richtersvelders qui vivent sur une terre riche en diamants. Or le système juridique botswanais est similaire à celui de l'Afrique du Sud...

     

    Début du procès sur les revendications territoriales des bushmen du Kalahari

    Le procès qui doit juger du bien-fondé des revendications de bushmen San contre l'Etat du Botswana, qu'ils accusent de les avoir expulsés de leurs terres ancestrales dans le désert du Kalahari (centre), a débuté lundi à New Xade.

    Un groupe de 243 bushmen San contestent leur expulsion de la Réserve du Kalahari, l'un des plus grands sanctuaires naturels du monde où leur peuple vit depuis 20.000 ans.

    Le procès a débuté par les auditions des avocats de la défense à New Xade, village situé en dehors du désert et où ont été relogés les bushmen.

    "La Constitution du Botswana protège les droits des citoyens à vivre où ils veulent. En relogeant les bushmen, le gouvernement nie leur droit constitutionnel", a notamment déclaré l'avocat des San, Gordon Bennett.

    Il a estimé que l'argument du gouvernement selon lequel les bushmen avaient reçu des compensations était une vulgaire tentative de "détourner" l'affaire.

    Le tribunal a été installé dans une des pièces qui servent habituellement de dortoir aux San, installations qui avaient été inspectées la semaine dernière par les juges de la Haute cour qui s'étaient également rendus sur les terres où vivaient les 243 bushmen dans le désert du Kalahari, avant leur expulsion.

    Les San, descendants des premiers habitants d'Afrique australe, avaient saisi la justice en avril 2002 pour contester la décision du gouvernement de couper leur approvisionnement en eau, nourriture et services de santé en invoquant des coûts trop élevés, et de les reloger en dehors de la réserve.

    L'organisation non gouvernementale Survival International, basée à Londres, qui défend les droits des San depuis trente ans, estime qu'ils ont été expulsés du Kalahari pour permettre l'exploitation de mines de diamants, ce que nie le gouvernement.

    La plainte déposé par les bushmen en 2002 avait été rejetée pour des raisons de procédure. Mais le mois dernier, ils ont gagné leur recours en obtenant que la Haute Cour réexamine le dossier.

     

     

    La visite de députés britanniques 'contrôlée par le gouvernement'

    Une délégation de députés britanniques a participé à une visite au Botswana organisée et financée par le gouvernement botswanais. Les Bushmen, expulsés de leur terre ancestrale et dont la situation devait être examinée, ont dénoncé cette visite comme une opération "contrôlée par le gouvernement".

    La plupart des députés n'ont passé que quelques heures à discuter avec les Bushmen dans l'un des camps de relocalisation et la majorité de leurs interlocuteurs avaient été désignés par le gouvernement. D'autres Bushmen ont tenté de leur dire qu'ils voulaient retourner sur leur terre ancestrale mais ils n'ont pu s'adresser aux députés. Ces derniers n'ont même pas essayé de rencontrer quelques uns des centaines de Bushmen qui sont retournés sur leurs terres dans la Réserve du Kalahari.

    Cette visite était organisée par la prestigieuse compagnie de relations publiques Hill &Knowlton, spécialement recrutée par le gouvernement du Botswana et De Beers pour contrer la campagne de Survival. Cette visite fait suite à de nombreuses autres, toujours menées par le député Nigel Jones qui préside un groupe, composé de parlementaires de tous bords, sur le Botswana créé et géré par Hill &Knowlton. Ces voyages sont financés par les revenus du diamant au Botswana, contrôlés par De Beers, et incluent de luxueux safaris.

    Nigel Jones a déclaré à la BBC la semaine dernière qu'ils avaient seulement rencontré "une ou deux personnes insatisfaites". Quand le journaliste lui a fait remarquer que les Bushmen dénonçaient un "immense bouleversement social", il a répliqué "Et bien, nous n'avons rien remarqué de tel" et a ajouté "Le gouvernement s'est montré bien généreux". Monsieur Jones a précédemment accusé les sympathisants des Bushmen de "préférer voir les femmes Basarwa mourir en couches dans la brousse" et "les gens mourir de maladies communes" (le terme péjoratif de Basarwa désignant les Bushmen au Botswana).

    Pourtant, tous les députés ne se sont pas laissés abuser. Dianne Abbott a déclaré au Sunday Telegraph que les camps de relocalisation ressemblaient "plus à des camps de réfugiés qu'à des communautés... Je suis quasiment certaine qu'ils ont été déplacés contre leur volonté".

    Le président Mogae a visité l'un de ces camps, il y a seulement deux semaines, et a distribué aux Bushmen de la nourriture et des couvertures, leur recommandant de ne pas tenter de rentrer sur leurs terres et passant outre le fait que les Bushmen aient engagé une action en justice contre son gouvernement afin de retourner dans la Réserve du Kalahari.

    Avant leur expulsion du Kalahari, les Gana et les Gwi vivaient en grande partie de chasse et de cueillette. Ils sont maintenant dépendants des aides gouvernementales. Ils appellent les camps où ils sont parqués "des lieux de mort", expliquant qu'ils n'ont rien à faire à part s'enivrer. Ils sont arrêtés s'ils tentent de chasser et la prostitution se développe.

    Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd'hui "Pour un président diplômé d'Oxford, distribuer des couvertures aux Bushmen en leur disant de ne pas retourner sur leur terre ressemble fort à "l'achat" par les Britanniques, en 1850, de terres aux Indiens du Canada en échange de 700 couvertures. Les députés britanniques étaient alors complices de cet infâme troc et aujourd'hui, certains font de même dans le Kalahari. Ces deux faits couvrent de honte la Grande-Bretagne. N'avons-nous rien retenu de l'Histoire ?".

     

    Botswana-Les Bochimans vont en justice pour défendre leur terre.

    Chassés de leurs terres ancestrales par le gouvernement, les Bochimans (Bushmen) du Botswana vont porter l'affaire devant la justice en espérant créer un précédent pour les communautés africaines vivant en Afrique australe de la chasse et de la cueillette.

    Les Bochimans espèrent que le Botswana les laissera préserver leur mode de vie traditionnel dans la réserve du Kalahari (Centre), l'une des plus grandes du monde avec ses 42.000 km2.

    "Il s'agit tout simplement de colonialisme sous une autre forme", estime Miriam Ross, chercheuse pour Survival International (SI), une organisation de défense des droits de l'homme qui soutient la cause des Bochimans.

    "Si les Bochimans gagnent, (...) cela constituera un précédent pour leur tribu dans le reste de l'Afrique australe, et notamment en Afrique du Sud", a-t-elle déclaré à Reuters, qui l'a contactée au téléphone à Londres, au siège de SI.

    Le gouvernement souhaite que les Bochimans, ou Basaroua, quittent la réserve afin qu'ils intègrent la société moderne.

    Mais des ONG imputent plutôt cette décision au fait qu'ils pourraient être en mesure de revendiquer des droits sur certaines ressources minérales du Kalahari.

    Les Bochimans vivent en Afrique australe depuis des milliers d'années, et beaucoup tirent encore leur subsistance de la chasse et de la cueillette dans un environnement désertique.

    Au cours des 18 derniers mois, environ 2.500 Bochimans qui habitaient dans la réserve du Kalahari ont été transférés ailleurs.

    Les gisements de diamants du Botswana ont doté ce pays, autrefois l'un des plus pauvres du monde, de l'une des économies les plus performantes du continent, augmenté fortement son revenu par habitant et permis la mise en place de services sociaux comptant parmi les meilleurs d'Afrique.

     

     

    Les bushmen du Botswana en justice pour réclamer "leur" désert du Kalahari

    La Haute Cour du Botswana se penche à partir de lundi sur une action en justice de 243 bushmen San, descendants des premiers habitants d'Afrique australe, qui réclament le droit de vivre sur leurs terres ancestrales, dans le désert du Kalahari.

    "Nous sommes fermement décidés à rester sur nos terres ancestrales", explique Mathambo Ngakaeja, bushman et coordinateur de la section botswanaise du Groupe de travail sur les minorités indigènes en Afrique australe (WIMSA).

    Le procès doit débuter lundi par des inspections sur le terrain de villages San dans la Réserve centrale du Kalahari dont un qui a été détruit par le gouvernement depuis que la relocalisation a débuté en 1997.

    Le gouvernement affirme que seuls 17 bushmen vivent actuellement dans la réserve mais les groupes qui les défendent affirment que 200 d'entre eux y sont en fait retournés en dépit de l'opposition du gouvernement.

    Les bushmen San, qui sont aujourd'hui au nombre de 100.000 environ, se répartissent pour l'essentiel entre le Botswana et la Namibie. S'ils vivaient traditionnellement de la chasse et de la cueillette, nombre d'entre eux sont aujourd'hui sédentarisés.

    Le contentieux porte sur une décision du gouvernement botswanais d'interrompre, pour des raisons financières, la fourniture d'eau, de nourriture et de services sanitaires au Bushmen du Kalahari et de les regrouper dans des installations construites à l'extérieur de la réserve.

    "Le gouvernement a piétiné nos droits : supprimer les services essentiels revient à une éviction forcé", affirme Ngakaeja.

    "Nous souhaitons que la justice dise que ceux qui ont été contraints de quitter (la réserve) en raison de l'interruption de ces services doivent être rapatriés", ajoute-t-il.

    Le président botswanais Festus Mogae estime de son côté que cette démarche est "absurde", soulignant notamment que le mode de vie nomade des Bushmen n'est plus qu'un vestige du passé et qu'ils vivent aujourd'hui selon un mode de vie "d'agriculteurs sédentaires".

    Il a d'ores et déjà indiqué qu'il était déterminé à remporter cette bataille judiciaire et qu'il ferait appel en cas de décision défavorable en première instance.

    Le nombre total de Bushmen fait l'objet de divergences: le gouvernement estime qu'il se situe autour de 20.000, tandis que plusieurs associations considèrent que ce nombre est en réalité plus proche de 48.000.

    Une première audience doit avoir lieu le 12 juillet à New Xade, dans l'ouest du Botswana, où les bushmen ont été installés après leur expulsion de la réserve.

    Selon l'un de leurs conseils, l'avocat sud-africain Glyn Williams, la décision de débuter dans "une zone qui n'a ni téléphone ni capacité d'hébergement" témoigne de la volonté du gouvernement botswanais de "couper" cette affaire "du reste du monde".

    Il y a une semaine, l'avocat s'était ouvertement interrogé sur de récents "cadeaux" - de la nourriture et des couvertures - faits par le chef de l'Etat au cours d'une visite récente dans cette région.

    L'organisation de soutien aux peuples indigènes, Survival international, basée à Londres, qui soutient cette initiative judicaire, affirme que les expulsions sont liées à l'exploitation de diamants, principal ressource du pays.

     


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